MusiqueReportage

Émergences Musicales La vie d’artiste, grandeur nature

Les pieds dans la neige et la tête dans les étoiles, neuf jeunes passionnés de musique se sont retrouvés en décembre dans un palace Belle Époque accroché à un éperon rocheux, sur les hauts de Montreux. Parrainés par Francis Cabrel, ils passeront une semaine en immersion créative, à écrire une dizaine de chansons qu’ils présenteront sur scène à la fin du stage. Journal de bord d’une parenthèse enchantée.

Les présentations sont déjà bien entamées lorsque Francis Cabrel franchit la porte de la Villa Maria, annexe du Caux Palace, en ce dimanche 3 décembre 2023. Il faut dire qu’entre le marché de Noël de Montreux et l’épaisse couche de neige qui a recouvert les environs, l’accès à ce nid d’aigle n’est pas des plus aisés.

Un sourire gêné en guise d’excuse, le chanteur va s’installer sur la pointe des pieds au bout de la table autour de laquelle sont assis ses neuf filleuls. Cinq filles et quatre garçons, âgés de 18 à 35 ans, sélectionnés parmi 92 candidats pour participer à la première édition des Émergences Musicales. Pas un ne s’est retourné vers cet illustre parrain, trop occupés à boire les paroles des intervenants qui vont les accompagner durant la semaine : Alizé Oswald et Xavier Michel, du groupe Aliose, ainsi qu’Olivier Daguerre, à qui l’on doit notamment le groupe Les Veilleurs de nuit.

Ensemble, ils ont six jours pour écrire, composer et arranger une dizaine de chansons, qu’ils présenteront devant 400 personnes le samedi suivant. Autant dire qu’il y a du pain sur la planche. « S’il y a une semaine cette année où il ne faut pas s’économiser, c’est bien celle-ci ! », prévient Xavier Michel, tandis que Daguerre distribue des journaux, que les candidats doivent parcourir à la recherche d’une accroche, d’un sujet, d’un espace de création. Pas le temps de souffler, le ton est donné. « Même si ça peut vous sembler paradoxal, il est plus simple d’écrire sous contrainte », assure Daguerre, tandis que les jeunes tournent les pages frénétiquement à la recherche d’inspiration.

Les Émergences Musicales sont pensées sur le modèle des rencontres d’Astaffort, que Francis Cabrel a imaginées il y a 30 ans, dans son village natal du Lot-et-Garonne. « Je voulais rendre service à tous ces gens désespérés qui me lançaient des SOS », explique le chanteur. « Je n’avais pas envie de chanter les chansons de quelqu’un d’autre, en revanche, l’idée de réunir tous ces talents me plaisait. » Et pour rompre ces « solitudes musicales », comme il les appelle, le chanteur rachète l’ancienne école des garçons, dans laquelle il a appris à lire et à écrire. La cour de récréation s’est muée en « cour de création » et les aspirants artistes s’y succèdent tout au long de l’année. Voix du Sud est née.

À Caux, la nuit est tombée depuis longtemps. Après une fondue de bienvenue, les stagiaires se remettent au travail. Chacun doit présenter un morceau « carte de visite », qui le représente. Les rires qui fusaient au repas font place à la concentration. Chacun son cahier, chacun son trac. Marie Jay se lance, précisant qu’elle n’aime pas son texte. « Tu ne fais pas une thèse de musicologie », l’interrompt Daguerre. « Arrêtez de vous censurer, libérez-vous de vos goûts ! » Alizé et Xavier renchérissent. Il faut soigner son angle, trouver la juste tension, confronter les méthodes de travail. Et penser à s’enregistrer régulièrement, pour mesurer sa progression.

Puis les intervenants annoncent les quatre groupes de travail composés par leurs soins pour le lendemain. « Le choix est plus technique qu’humain », reconnaît Pascal Bagnara, directeur de Voix du Sud, venu spécialement d’Astaffort pour superviser les opérations. « D’expérience, on a plus de travail avec les jeunes de 18 à 25 ans, notamment en ce qui concerne la confiance. Ils sont souvent trop scolaires. » Même si les groupes désignés ne fonctionnent pas, ils iront jusqu’au bout de l’exercice et devront présenter une chanson qui tient la route. L’aventure est lancée.

« Je vis devant une belle campagne que je ne regarde jamais. Je tire les rideaux, je veux de la pénombre. »

Parrain discret, mais concerné, Francis Cabrel couve ses « filleuls » du regard. Photo : Saison culturelle de Montreux / Lou Barthelemy
Alex Finkin fait répéter Lou Mey et Violette au pied de la scène du théâtre. Même s’il a trouvé son séjour un peu court, l’arrangeur y a pris un grand plaisir. Photo : Saison culturelle de Montreux / Lou Barthelemy
OWNI, accompagné par Xavier Michel. Le jeune talent s’est révélé au fil des jours. Photo : Saison culturelle de Montreux / Lou Barthelemy

Jour 2 : croire à la collectivité

L’ambiance est studieuse à la Villa Maria en ce premier jour d’écriture. Presque monacale. Les jeunes talents travaillent, les intervenants observent et échangent pour déterminer ce que chacun peut apporter de meilleur aux stagiaires, en naviguant entre les différents groupes. Impliqués et généreux, ils ne ménagent pas leur peine. Et pour cause. Tous ont occupé la place de leurs élèves à un moment de leur carrière.

C’est d’ailleurs à l’issue d’un stage chapeauté par Voix du Sud, qu’Alizé enregistre son premier album, en 2009. Un disque autoproduit sur lequel figure L’Homme en costume, titre qui a révélé Aliose au grand public. « Cette chanson est issue d’un atelier d’écriture de Claude Lemesle, qui est un peu notre mentor », confie la chanteuse. « C’est dire combien je crois en ces stages et surtout, à la collectivité, au fait de se confronter aux autres. »

En rejoignant le petit salon, on découvre Francis Cabrel, caché entre le yucca et un fauteuil, à écouter les jeunes par l’entrebâillement de la porte. « Je ne veux pas les déranger », murmure-t-il devant notre regard interrogateur. À se demander qui du parrain ou de ses filleuls est le plus impressionné.

« C’est le grand mystère de ma vie. Je ne sais toujours pas comment j’arrive à chanter en public. »

Jour 3 : s’inspirer du paysage

Les ateliers d’écriture se poursuivent. De nouveaux groupes se sont formés, en fonction des affinités cette fois. Daguerre structure les récits. La chanson doit raconter une histoire cohérente et claire. Il faut savoir faire des choix. Pédagogue et enthousiaste, le chanteur ne boude pas son plaisir. « J’ai besoin de participer à ces stages au moins une ou deux fois par an », confie-t-il. « On intervient également en milieu scolaire, psychiatrique ou carcéral. J’adore ces rencontres humaines, elles me permettent de me recentrer. »

Aujourd’hui, on s’inspire par l’image. Le décor somptueux du Caux Palace enneigé, dominant le Léman, semble réussir aux émergents, contrairement à Francis Cabrel. « C’est très beau, mais je suis insensible aux paysages », confesse-t-il. « Je vis devant une belle campagne que je ne regarde jamais. Je tire même les rideaux, je veux de la pénombre. Quand j’écris, je me replie sur moi et il n’y a rien ni personne qui peut m’aider ou me déranger. »

En fin d’après-midi, les stagiaires reprennent les morceaux de la veille. À les voir jouer et s’applaudir, on croirait une colonie de vacances. De loin seulement. La fatigue commence à se lire sur les visages.

Jour 4 : admirer leur parrain (ou pas) !

Tandis que les jeunes talents peaufinent leurs dernières chansons, un nouvel intervenant arrive de Paris. Alex Finkin, directeur musical multi-instrumentiste qui travaille notamment avec Garou, est chargé de l’arrangement des morceaux pour le concert. Il passera la soirée à les découvrir et à prendre des notes. « Un travail express qui nécessite une concentration extrême », précise-t-il. « J’ai été émerveillé par leurs textes, qui ont beaucoup de maturité, d’idées et de qualités. Ils sont un peu plus faibles sur la musique, mais c’est normal. »

De leur côté, les candidats apprennent que le spectacle sera diffusé en simultané sur Option Musique. Un stress de plus. Et ils redoublent d’efforts. Les murs résonnent de ces voix, hypnotiques, qui répètent inlassablement les mêmes morceaux, à la recherche de la meilleure note, du mot le plus précis. Les journées sont intenses, les nuits compliquées.

Mais la bonne humeur est de mise. Ce soir, les stagiaires ont droit à une pause pour assister au concert de leur parrain. L’occasion de leur demander s’il y a des fans parmi eux. Mila et Violette se dénoncent sans se faire prier. « J’étais déjà en PLS, rien qu’en lui serrant la main », rit Lou Mey. « T’imagines quand je vais devoir chanter devant lui ? » D’autres confessent admirer et respecter la carrière, sans apprécier plus que ça.

On les retrouve pourtant unanimement enthousiastes à la sortie du théâtre. Avec une mention spéciale pour Alberjay, excité et ému. « Il y a 10 ans, je suis parti pour les vacances d’été en Lituanie avec un pote », raconte-t-il. « On était en galère de thunes et on jouait dans la rue pour gagner de l’argent. Mon pote m’a appris une chanson qu’on a chantée tout l’été à deux voix. C’était Les murs de poussière. Je découvre ce soir qu’elle est de Francis. C’est juste ouf ! »

Les thèmes choisis par les élèves se sont avérés plutôt graves dans l’ensemble. Photo : Saison culturelle de Montreux / Lou Barthelemy

Jour 5 : ne pas perdre la voix

Journée presse. La fourmilière se fait ruche. Les émergents slaloment à travers une forêt de caméras et de micros que leur tendent les journalistes. On circule difficilement dans certaines pièces. « Je n’ai jamais vu autant de médias dans un même endroit », rigole Matthieu, le seul candidat français. « Ça fait un bon entraînement ! »

Pour autant, il faut rester concentré. Le moment est venu pour les morceaux composés ces trois derniers jours de revêtir leurs tenues d’apparat. On rajoute des rythmes et des instruments en guise d’enluminure. Alex est exigeant, ses élèves épuisés. Parfois, ça coince. Alors qu’il suggère une piste, Roza, la candidate belge, rétorque : « On a essayé, ça ne marchait pas. » Mais l’intervenant ne se laisse pas démonter. « Ce n’est pas parce que vous n’y êtes pas arrivés que ce n’est pas bien. » Une pause s’impose.

À la machine à café, on retrouve Marie Jay, qui regarde couler l’eau dans une énième tasse de thé. « Avec un filage tous les soirs, l’extinction de voix est proche », se justifie-t-elle dans un sourire. « Je pense qu’à la fin de la semaine, je ne pourrai plus me voir aucune chanson ! » Mais déjà, Alex rappelle ses troupes. La récré est terminée.

Jour 6 : gérer le trac

La Villa Maria est déserte, le chauffage a été baissé. Une page vient de se tourner, déjà. Toute l’équipe a migré au théâtre du Caux Palace, où le concert aura lieu demain. Les interventions de chacun sont planifiées, on réécoute les morceaux enregistrés la veille pour se remettre d’équerre, quand tout part en vrille. Et puis, pour se détendre, on imite les fameux petits mouvements de genoux de Francis Cabrel, découverts ou redécouverts pendant sa prestation de mercredi.

Au repas, on discute réseaux sociaux. L’image que l’on renvoie, les gens que l’on attire. Marco, alias OWNI, confie être victime de quelques haters, qui lui déconseillent de sortir de chez lui, faute de quoi ils viendront le tabasser, voire le tuer. Des propos d’une cruauté rare, qui contrastent avec la douceur de cet être à part. Heureusement, pas de quoi ternir son inamovible sourire.

Et puis il y a le trac, qui commence à monter. Un invité indésirable que leur parrain connaît bien. « C’est le grand mystère de ma vie », s’amuse-t-il. « Je ne sais toujours pas comment j’arrive à chanter en public. Dès qu’il y a trois marches qui montent vers une scène, ça me panique. Hier soir, j’ai eu peur pendant dix chansons. J’avais la bouche sèche, je n’étais pas bien. »

Jour J : profiter du moment

La journée s’annonce longue et intense. Les répétitions s’enchaînent. On peaufine les interventions et les morceaux, le stress continue de monter. En fin d’après-midi, dernier point de situation avant de se jeter à l’eau. Les candidats livrent leur sentiment sur cette semaine un peu folle. Tous se sentent reconnaissants et métamorphosés à différents niveaux. Pascal Bagnara les félicite : « Je suis très content de ce que j’ai vu pendant les répétitions et très confiant. »

Xavier Michel tient également à les rassurer. « Même s’il y a quelques couacs, tout tient debout », promet-il. « C’est la scène, c’est vivant, ne vous inquiétez pas. » Et Daguerre de conclure en riant : « De toute façon, un dernier filage qui déboîte, ce n’est jamais bon signe ! » La petite troupe part se reposer, plus ou moins sereine. On la retrouve en train de se chauffer la voix pendant les discours officiels qui se tiennent dans le hall du palace. À 20 heures, la lumière du théâtre baisse. On ne peut s’empêcher de retenir son souffle et de croiser les doigts au moment où les jeunes talents apparaissent sur scène, avec pour musiciens et choristes de choix, Aliose, Daguerre et Alex Finkin. Leur grand moment.

Comme craint par beaucoup, le concert passe trop vite. Dans la salle, les échos sont excellents, le public impressionné par la maîtrise et la qualité de la représentation. Les émergents ont droit à une standing ovation, avant d’être chaleureusement applaudis par Francis Cabrel dans les coulisses. « Quelle prestation, quelle maîtrise ! Difficile de faire mieux, non ? », demandera-t-il plus tard dans la soirée, après avoir partagé la scène une dernière fois avec ses filleuls pour un final sur La Dame de Haute-Savoie.

Ce n’est pas cette nuit-là que les neuf stagiaires et leurs intervenants auront rattrapé les heures de sommeil en retard. Mais ils auront prolongé le plaisir de cette expérience unique, avec la certitude que chacun aura nourri l’autre d’une bonne dose d’humanité. Au fond de leurs poches, quelques clés devraient ouvrir de belles portes sur l’avenir.

Émergences Musicales

1994 Ouverture à Astaffort de Voix du Sud, une maison voulue par Francis Cabrel pour les artistes naissants, grandissants ou confirmés.
2005 Daguerre participe aux 23es rencontres d’Astaffort en tant que stagiaire. Depuis, il est devenu l’un des intervenants emblématiques de l’événement.
2008 Alizé Oswald (Aliose) fait partie des 18 recrues de la deuxième édition de « Chante… ou bien ! », des ateliers mis en place par Denis Alber, alors directeur du Théâtre du Crochetan.
2010 Au tour de Xavier Michel (Aliose) de faire ses armes à « Chante… ou bien ! ».
2017 Francis Cabrel est l’invité d’honneur de la 8e édition de Tous en Chœur. L’occasion de rencontrer Pierre Smets, fondateur de l’association et administrateur <br /> de la Saison Culturelle de Montreux.
2023 Première édition des Émergences musicales, parrainées activement par Francis Cabrel.
1994 Ouverture à Astaffort de Voix du Sud, une maison voulue par Francis Cabrel pour les artistes naissants, grandissants ou confirmés.
2005 Daguerre participe aux 23es rencontres d’Astaffort en tant que stagiaire. Depuis, il est devenu l’un des intervenants emblématiques de l’événement.
2008 Alizé Oswald (Aliose) fait partie des 18 recrues de la deuxième édition de « Chante… ou bien ! », des ateliers mis en place par Denis Alber, alors directeur du Théâtre du Crochetan.
2010 Au tour de Xavier Michel (Aliose) de faire ses armes à « Chante… ou bien ! ».
2017 Francis Cabrel est l’invité d’honneur de la 8e édition de Tous en Chœur. L’occasion de rencontrer Pierre Smets, fondateur de l’association et administrateur <br /> de la Saison Culturelle de Montreux.
2023 Première édition des Émergences musicales, parrainées activement par Francis Cabrel.
Les jeunes talents ont dû écrire un morceau par jour. Francis Cabrel relèverait-il ce difficile défi ? « Je pense que j’en suis capable, mais je suis à peu près sûr que ça ne serait pas une bonne chanson », admet-il. Photo : Saison culturelle de Montreux / Lou Barthelemy

BILAN EN ROUTE VERS UNE DEUXIÈME ÉDITION

Les travaux du mythique Auditorium Stravinski, qui a fermé ses portes en juillet dernier, ont poussé la Saison Culturelle de Montreux à se réinventer. Les Émergences Musicales ont ainsi vu le jour, répondant par la même occasion à une volonté grandissante de soutenir les jeunes artistes. Derrière la belle aventure humaine se cache donc un projet à hauteur de 200 000 francs, financé via diverses subventions, partenaires et mécènes, ainsi que par la billetterie des trois soirées publiques. Si la mécanique s’est avérée bien huilée, elle n’a pas manqué de donner quelques sueurs froides à Pierre Smets, administrateur de la Saison Culturelle et initiateur de l’opération. « Personne ne l’a remarqué, mais il en fallait peu pour se planter », avoue-t-il soulagé. « On a eu peur de la météo, qui risquait de bloquer la route et de paralyser les trains, de l’absence de spectateurs, d’un mauvais spectacle de clôture. Mais au final, rien de tout ça ! La leçon à en tirer, c’est qu’en stimulant et en additionnant les talents de gens avec lesquels on collabore pour la première fois, on peut soulever des montagnes. »

Son de cloche identique du côté de Pascal Bagnara, directeur de Voix du Sud, qui souhaite pousser le concept plus loin, même si tout reste encore à discuter. « C’était une très belle édition, qui donne envie d’en faire d’autres », s’enthousiasme-t-il. « Mais je m’interroge toujours sur la problématique des artistes, ce qu’on leur apporte et ce qu’on peut faire de plus. On pourrait par exemple imaginer un mécanisme d’accompagnement pour mettre en place un relais avec d’autres structures de formation, une bourse annuelle par exemple, pour financer la venue d’un artiste qui se détache du lot à Astaffort. Quoi qu’il en soit, il faut maximiser les synergies. »

La soirée de clôture et la prestation des émergents marquaient également l’entrée de Montreux dans le Réseau UNESCO des Villes créatives de musique, une reconnaissance qui incite la ville à développer son soutien aux nouveaux talents. C’est dans cette optique que le projet est reconduit cette année. L’ouverture des candidatures se fera dans le courant du printemps, pour un stage qui se déroulera fin novembre ou début décembre. Très attaché au concept, Francis Cabrel sera présent, mais pas en tant que parrain. « Nous allons réfléchir avec Voix du Sud dans les prochaines semaines », précise Pierre Smets. « Ce qui est certain, c’est que le parrain ou la marraine sera un/e francophone, qui ne sera pas uniquement interprète. Quant aux intervenants, ils seront issus du giron de Voix du Sud et de la Saison Culturelle. »

Reste à préciser que si la volée 2023 s’est distinguée par sa jeunesse, les candidatures sont ouvertes à tous les artistes. « L’âge n’est jamais un critère de sélection », assure Pascal Bagnara. « C’est même un atout. Dès que l’on confronte deux générations, l’échange d’expérience est hyper enrichissant. L’important, c’est d’avoir un projet à vocation professionnelle. On reçoit des artistes confirmés à Astaffort, et même eux sont remués par l’expérience. »

Le replay du concert de clôture est disponible sur le site de la RTS, dans la rubrique podcast d’Option Musique.www.emergencesmusicales.ch