Croix-Rouge : Vingt ans au chevet du monde
Pour sa vingtième édition, le bal de la Croix-Rouge a réuni plus de 560 invités au Campus HEAD et récolté un million de francs pour financer ses projets.
Vous souvenez-vous de votre première fois? De ce premier soir où vous avez découvert cet univers si singulier où se côtoient le glamour et la misère, le luxe et la souffrance? Pour moi, c’était en 2007, à Morges, dans les halles CFF, transformées alors en scène de western – avec son saloon, ses cactus et ses stetsons. Marraine de ce gala, Shania Twain n’était pas trop dépaysée… Le Bal de la Croix-Rouge vient de célébrer ses 20 ans d’existence. Il est devenu, au fil du temps, l’événement caritatif le plus couru en Suisse, faisant fi des querelles de clocher et du röstigraben pour s’installer définitivement à Genève – dans ce Campus HEAD qui lui va si bien. Le gala a évolué. Forcément. S’il prenait plaisir, par le passé, à faire voyager ses invités, avec des décors époustouflants, de l’Inde à la Chine, il a désormais opté pour plus de sobriété, afin de se concentrer sur sa mission principale: «protéger la vie et la dignité des victimes de conflits armés et d’autres situations de violence, et leur porter assistance». En revanche, alors que la capacité de la salle a diminué (il y avait 900 convives à Palexpo en 2008, 560 pour cette édition…), les fonds, eux, n’ont pas cessé d’augmenter. En 2022, le Bal de la Croix-Rouge a ainsi permis de lever un peu plus d’un million – 1’035’050 francs, pour être précis! – au profit de la population libanaise, en situation de grande précarité, dans un pays qui traverse une grave crise politique, économique et sociale, mais aussi des migrants et des victimes du conflit en Ukraine qui ne cessent d’affluer. Au total, c’est plus de 12 millions que ce gala a permis d’allouer à des projets en Suisse et à l’étranger depuis sa création. La preuve de son utilité dans un monde toujours plus instable.