Gregory Batardon La Dance Mouvement d’Émotions
Photographe officiel de plusieurs compagnies en Suisse, le Genevois est aussi un ancien danseur du ballet du Grand Théâtre. Ce qui n’est pas inutile quand il s’agit de saisir le geste parfait.
Depuis dix ans, il promène son objectif aux quatre coins de la Suisse. Genève, Zurich, Lucerne, Saint-Gall, Lausanne, Berne… Pour tous les danseurs du pays, Gregory Batardon est devenu une référence. Il est celui qui capture leurs chorégraphies, celui qui saisit leurs mouvements, avec ce même degré d’exigence qui sied à ce milieu. On fait appel à lui pour un ballet, une campagne d’affichage, un shooting artistique. La dernière affiche de l’Association pour la Danse Contemporaine (ADC), avec ces drag queens photographiées sur une aire d’autoroute? C’est lui. Les photos de La Divina Comedia du Bern Ballett? C’est encore lui. Depuis ce premier mandat pour le Prix de Lausanne, en 2011, le Genevois, établi désormais à Bursinel, ne s’est plus arrêté. La raison? Gregory Batardon est lui-même un ancien danseur, membre du Ballet du Grand Théâtre pendant vingt ans (1991-2010). Une période qu’il a mis à profit pour tisser un réseau tentaculaire dans le milieu. Surtout, il connaît tous les codes de la danse néo-classique; il a vécu dans sa chair cette quête incessante du geste parfait. Il sait. À quel moment appuyer sur le déclencheur. Quand survient l’instant de rupture. «Il est plus facile pour moi de capturer un mouvement, parce que je l’ai ressenti moi-même», admet-il. Et cela se voit dans ses images. On fait corps avec les danseurs. On en apprécie la technique, l’émotion, l’effort, l’harmonie… Une véritable ode ausixième art!