Stéphane « La musique, c’est l’amour ! »

C’est quasiment une obsession. Dans ses chansons, Stéphane ne parle que d’amour. Dès son premier titre, Douleur, je fuis, mis en ligne en 2021, elle annonce la couleur, évoquant la fin d’une histoire difficile à accepter. Trois ans plus tard, Ma Chérie cartonne sur les ondes, avec ce triangle amoureux un peu bancal, où les sentiments ne sont pas réciproques. « Mes chansons parlent beaucoup de moi et de mes histoires d’amour », admet la Genevoise. « Ma vie personnelle m’inspire, j’ai aussi envie de raconter tout le travail que je fais sur moi, tout en parlant des femmes que je peux encore aimer aujourd’hui. »

Stéphane ne s’en cache pas : la musique est un défouloir. « Thérapeutique à fond », comme elle le dit avec spontanéité. « Ça canalise mes sentiments, et il y en a beaucoup, beaucoup, beaucoup… Je ne me suis jamais posé la question de mon hypersensibilité. Tout est très naturel chez moi. Je ressens beaucoup de choses et le seul moyen de me poser, c’est juste de les raconter et, encore mieux, de les chanter. C’est un autre pouvoir ! » Dans la famille Van Loon, la musique avait d’ailleurs une place particulière. « C’était notre manière à nous de nous témoigner notre amour. Pour les anniversaires, pour Noël, à chaque réunion de famille, avec mes frères et sœurs, nous nous mettions à chanter. Pour moi, la musique, c’est l’amour ! »

Est-ce la raison pour laquelle Stéphane touche autant le public ? Pas seulement ! La Genevoise est sincère. Humble. Nature dans chacune de ses respirations. Sur la scène de Sion sous les étoiles, arborant le maillot de l’équipe de Suisse de football féminin, elle s’est d’abord amusée d’avoir oublié l’intro d’une de ses chansons, trouvant un soutien inespéré dans le public pour lui souffler les paroles, avant de verser une larme au moment de prendre congé avec Nouveau départ, après une heure de concert où son charisme et ses textes, touchants, ont fait l’unanimité.

Stéphane a été invitée à chanter en duo avec Jenifer à l’occasion de l’émission Taratata pour le 40^e anniversaire de l’Accor Arena, ex-Paris-Bercy.

STÉPHANE AUDRAN
Stéphane doit son prénom à la comédienne française, muse de Claude Chabrol, décédée le 27 mars 2018. « Je suis convaincue que notre prénom fait notre personnalité », expliqua-t-elle dans L’Illustré.


© Columbia Pictures

Que de chemin parcouru en quatre ans ! Depuis toute petite, Stéphane rêve de faire une carrière dans la musique. Mais elle aurait tout aussi bien pu devenir médecin, si elle avait suivi ses copains dans cette voie. « J’aime les sciences, j’aurais adoré faire ça. Est-ce que j’aurais réussi ? C’est une autre histoire ! » Doubler sa dernière année de collège, avant la maturité, lui permet de revoir ses ambitions : elle préfère intégrer l’École des musiques actuelles (ETM) à Genève. Cette décision change son existence, puisqu’elle y rencontre son futur producteur, Jan Froggs.

Signe des temps, ce sont les réseaux sociaux qui lui offrent son premier moment de gloire : sa chanson, Douleur, je fuis, cumule plus de deux millions de vues sur YouTube après un an d’existence ! En revanche, malgré une ou deux participations au casting, les portes de The Voice sont toujours restées fermées devant elle. « Mais, si j’atteins mes objectifs sans l’aide de la télévision, cela constituerait une petite victoire personnelle », sourit-elle. Car Stéphane ne se fixe aucune limite dans sa carrière musicale, considérant chaque étape, chaque rencontre, comme une expérience à vivre, à savourer, qui en amènera forcément d’autres.

Ainsi, sa collaboration avec le groupe Kyo, pour célébrer le 20^e anniversaire du tube Le Chemin en 2023, est à l’origine de leur complicité et d’un… titre, écrit par Benoît Poher, sur le premier album : Solo. On peut imaginer que sa présence remarquée dans l’émission Taratata, pour les 40 ans de Bercy, ne restera pas sans lendemain. « Ma famille musicale s’est agrandie depuis quatre ans », se réjouit la Genevoise. « J’ai la chance de travailler avec des artistes extraordinaires. Cela m’encourage à repousser mes limites dans l’écriture, dans la composition, et à ne pas me satisfaire du minimum. » Stéphane avoue d’ailleurs qu’elle travaille, sans urgence, sur son troisième album. Et, vous savez quoi, il sera encore question d’amour…

www.stephanemusicoff.com