Bastian Baker « J’ai vécu des trucs de dingue… »
De sa rencontre avec Claude Nobs, fondateur du Montreux Jazz Festival, à la tournée mondiale avec Shania Twain, en 2018, en passant par son expérience avec le Cirque Knie, le Vaudois revient sur ses treize ans de carrière et parle de sa tournée acoustique qui l’emmènera sur les routes de Suisse jusqu’en 2025. Entretien dans le calme d’un Whitepod.
Bastian Baker biographie
Impossible de profiter de la vue sur la vallée du Rhône ! La pluie tombe dru sur Les Giettes et le brouillard s’amuse à brouiller le panorama. Le mois de mai n’est pourtant vieux que de deux jours… Mais rien ne semble perturber l’humeur badine de Bastian Baker. Il vient de passer une nuit dans l’un de ces Whitepods – la Suite Forest, avec son sauna et son hamac – qui composent ce village d’igloos à flanc de montagne. Une parenthèse zen au milieu d’une tournée acoustique qui le conduira à travers la Suisse jusqu’en 2025. Ce soir-là, il sera d’ailleurs à Niesen, dans le canton de Berne, pour un concert complet. Encore, une fois ! À l’instar de Stephan Eicher, Stress ou Sophie Hunger, le Vaudois appartient à ce cercle très fermé des artistes suisses populaires des deux côtés de la Sarine. Son passage chez Knie, après la pandémie, ne doit pas y être étranger…
Depuis son premier single, Lucky, sorti en 2011, Bastian Baker s’est bâti une carrière divine, sans plan, avec le seul plaisir de créer, d’expérimenter, comme moteur. Il a participé à la troisième saison de Danse avec les Stars, sur TF1, aux bras de Katrina Patchett, il a été l’un des jurés de l’émission The Voice en Belgique, il fait quelques apparitions dans 52 Minutes sur la RTS, il a assuré la première partie de Shania Twain sur sa tournée mondiale, Now World Tour… Ces aventures auraient pu lui monter à la tête ! Le Vaudois a pourtant su rester accessible, sain et bienveillant. Cela vient-il de son passé de hockeyeur ? Sûrement. L’homme a des valeurs. Il n’en déroge pas. Il ne boit plus une goutte d’alcool depuis cinq ans, il est devenu végétarien par conviction et il a toujours la même bande de potes avec lesquels il s’adonne régulièrement au surf à Sion, chez Alaïa Bay, ou au ski sur les pentes valaisannes.
Quand on le retrouve dans la Suite Timeless, Bastian nous accueille d’une poignée de main ferme. Le sourire comme étendard. Le tutoiement devient rapidement la norme. On évoque la finale (perdue) du LHC contre les ZSC Lions (il est allé voir le septième match à Zurich…), de l’entraîneur Geoff Ward, devenu un habitué du bistrot que tient son père, Bruno, à Lausanne, la naissance de son premier neveu… Mais le but de cette rencontre est surtout de parler de sa tournée acoustique, commencée en mars aux Diablerets, et de revenir sur les étapes importantes de sa carrière, vieille de treize ans aujourd’hui. Nous nous installons autour de la petite table, sans prêter attention au déluge qui s’abat sur la « tente ». Le feu crépite dans le poêle à pellets. On enclenche l’enregistreur, bienvenu dans l’univers de l’un des artistes les plus attachants de la scène suisse !
« Avoir 50 000 spectateurs en face de toi, à Zurich, ça te donne une énergie de mutant. »
OFF : Pourquoi avoir choisi de faire cette tournée acoustique ?
Bastian Baker : Cela part d’une grosse réflexion stratégique. Je tourne en Suisse depuis près de 15 ans, c’est un petit pays et j’avais le sentiment d’avoir fait le tour de ce qui est possible de faire. J’aime me réinventer et proposer des choses différentes au public. J’ai alors eu cette idée de concert à la carte : pendant deux heures, je tire une vingtaine de petits papiers dans un bol, sur lesquels les spectateurs écrivent le titre qu’ils souhaitent entendre. Je ne connais que la première et la dernière chanson du spectacle ; le reste, ce n’est que de l’impro ! Ce format me permet de jouer dans des salles différentes, avec des jauges plus raisonnables – ce qui offre une plus grande proximité avec le public. C’est aussi la première fois que les gens sont assis. Cela donne une autre dynamique, le spectacle est aussi plus accessible aux familles. Il y a plein de raisons pour lesquelles je fais cette tournée. Et j’ai l’impression que c’est la meilleure de ma carrière !
Concert Bastian Baker
OFF : On sent d’ailleurs une envie chez les artistes de revenir à des formats plus modestes…
BB : Pour avoir fait les deux, il n’y a rien de plus extraordinaire que de jouer dans un stade. Avoir 50 000 spectateurs en face de toi, au Letzigrund, ça te donne une énergie de mutant. Tu sors de là, tu ne dors plus pendant deux jours. Mais j’aime aussi les jolis théâtres, avec une histoire. C’est pour ça aussi que j’y suis revenu. Après, les carrières des uns et des autres évoluent. Certains sont obligés de retourner à ce genre de format, d’autres en ont juste envie. Un groupe comme Mumford & Sons, par exemple, avait préféré faire une tournée dans les bars plutôt que de participer aux Brits. Tout le monde n’est pas Taylor Swift, dans la volonté de faire du légendaire tout le temps. (rires)
OFF : Es-tu surpris des chansons qu’on te demande sur scène ?
BB : Il y a de tout. On me demande autant Having Fun, une chanson du premier album que j’ai écrite quand j’avais 16 ans, que Never Hits Me Twice, le dernier duo que j’ai interprété avec un artiste allemand. Mais ces petits papiers me permettent de donner libre cours à mon expression. Il y a des moments tellement drôles ! Un soir, une fille m’avait demandé « la chanson de la pub Heineken ». Elle était au premier rang, je l’ai un peu chambrée : c’est sa chanson préférée, elle ne connaît pas le titre et, en plus, c’était pour Cardinal. Il y a aussi des fans qui viennent à tous les concerts et mettent cinq ou six fois le même titre dans le bol pour être sûrs que je la chanterai.
OFF : Est-ce vrai que tu as dû rechercher les paroles de certaines chansons sur le Net ?
BB : Je n’en suis pas très fier. (rires) Tu crois que le cerveau se souviendra toujours des textes que tu as écrits. La réalité, c’est que, lors des douze dernières années, j’ai toujours interprété les mêmes douze ou dix-sept chansons – celles que le public avait envie d’écouter. Or, j’en ai environ 80 en stock aujourd’hui. Il a fallu que je me souvienne d’une tonalité ou d’un couplet… Je suis monté au chalet et, au coin du feu, j’ai repassé chaque album en revue. Cette période m’a rabiboché avec la musique. Juste le fait de me poser et de jouer de la gratte, redécouvrir les chansons et voir comment les paroles ont évolué avec le temps…
OFF : En réécoutant ces chansons, as-tu vu l’évolution de l’artiste et de l’homme ?
BB : Un peu. Mais je ne suis pas le champion de l’introspection. Je n’en ai pas fait une retraite psychothérapique. J’ai vécu beaucoup plus de moments de nostalgie, en me rappelant de tous les projets cool que j’ai fais – comme cette chanson, Back in my Life, que j’avais créée avec Stress et Noah Veraguth, en 2012. Je me rends compte du bout de chemin réalisé.
OFF : Il y a deux ans, tu as fêté tes dix ans de carrière. Que représente ce chiffre pour toi ?
BB : Tout et rien. Je n’avais pas d’objectif en tête quand j’ai commencé. Je mesure surtout le chemin parcouru, je pense à ces gens extraordinaires que j’ai pu rencontrer, à ces artistes que j’ai eu la chance de côtoyer et qui sont devenus des amis. J’en rêvais quand j’avais 16-17 ans et j’ai eu l’opportunité de pouvoir réaliser ces rêves. J’ai vécu des trucs de dingue pendant toutes ces années. Mais il y a encore tellement de choses à faire. J’aurais envie de faire un album de punk-rock, un album de country, des chansons en français… C’est un peu mon problème, toute cette créativité ! Il y a aussi une certaine satisfaction par rapport à tous ceux qui avaient prédit qu’on ne parlerait plus de moi après six mois. Mais, dans une industrie où rien n’est jamais sûr, je suis content de pouvoir toujours faire mon métier – en comparaison à ces artistes qui vont et viennent.
OFF : Comment expliquer cette longévité ?
BB : Il n’y a pas de recette. Il ne faut jamais s’arrêter, conserver une passion intacte. À chaque fois que je monte sur scène, c’est comme si c’était la première fois. Peut-être que cette honnêteté transparaît… Je suis toujours surpris quand les gens viennent ou quand j’apprends qu’il faut ajouter une date parce que la salle affiche complet.
Bastian Baker
OFF : Si on remonte le fil de ta carrière, il y a eu des étapes et des rencontres fondamentales. On pense évidemment à Montreux et à Claude Nobs…
BB : Cette histoire n’est pas du tout romancée. Elle est tellement puissante qu’on n’a pas besoin d’en rajouter. (rires) Je joue dans un bar à Zermatt, Claude Nobs est dans la salle et il propose de m’accompagner à l’harmonica. On improvise un blues et, à la fin, Claude prend le micro et dit : « Je ne sais pas qui est ce jeune gars, mais, une chose est sûre, l’été prochain, il fera le Montreux Jazz ». S’en est suivi une soirée légendaire au Vernissage où Claude a fini par se verser une bouteille de champagne sur la tête… En 2011, j’ai chanté sur la scène off, après avoir failli me tordre la cheville en coulisses. Il y avait tellement de monde qu’on ne pouvait plus accéder aux quais. Et, un an plus tard, j’étais programmé au Stravinski, avec Amy McDonald – ce qui était rare pour un artiste suisse. Ça m’avait lancé sur les autres festivals ! Ensuite, j’ai souvent collaboré avec eux, lorsqu’ils ont ouvert leur franchise dans d’autres pays. J’ai une tendresse particulière pour ce festival, d’autant plus que je suis de la région. D’ailleurs, si je n’y joue pas, j’y assiste comme festivalier.
OFF : À ce moment-là, tu te dis que tu as bien fait d’arrêter le hockey pour devenir artiste ?
BB : Je me le dis toujours. Dans ma tête, il était clair que la musique prendrait le dessus. Dès que j’ai eu cette opportunité, avec Patrick Delarive, j’ai tout plaqué et je me suis consacré à 100 % à la musique. C’est ce qui me fait vibrer depuis que je suis tout petit. Le hockey, c’est cool, surtout en Suisse, où on a un championnat de fou. C’est un sport qui a des valeurs, des codes. Tu sais que, si tu rencontres un hockeyeur partout dans le monde, tu t’entendras bien avec lui. Mais je ne ressens aucun regret. Je me dis qu’à un moment T, si tu prends une décision qui te paraît la meilleure pour toi, tu peux être en paix avec toi-même.
OFF : Pourquoi la musique a-t-elle été aussi importante chez toi ?
BB : Je ne sais pas. J’ai commencé très tôt à apprendre par cœur des chansons en phonétique, j’écrivais aussi des textes, alors que je ne connaissais pas encore l’orthographe. J’ai retrouvé plein de textes à la maison où je parle des snowboardeurs de mon village, de la Harley de mon père, où je me demande pourquoi il y a la guerre ou pourquoi les océans sont si beaux… J’ai toujours aimé faire le margoulin, j’avais reçu une guitare en plastique Michael Jackson, pour mes 3 ans. Et j’ai fait mes premiers concerts à l’âge de 11 ans, dans le bistrot de mon père. Je chantais à l’apéro avec mon pote batteur, qui était le fils du vigneron d’à-côté. J’ai toujours fait ça, en fait !
OFF : Dans les étapes importantes, on ne peut pas ne pas parler du cirque Knie, où tu es resté deux saisons de suite.
BB : Pour moi, Knie, c’était la place de jeu ! C’est le seul endroit où tu peux être debout, en équilibre, sur deux chevaux, où tu te retrouves à 15 m du sol avec une verticaliste professionnelle et où tu finis une chanson, avec des gerbes de feu et une moto qui te passe au-dessus de la tête. Pour un artiste comme moi qui adore la créativité, c’est le paradis. En Suisse, il n’y a rien qui leur arrive à la cheville, au niveau événementiel: ils font 330 représentations par année et c’est complet tous les soirs. C’est simple, j’ai vécu mes plus belles émotions sur scène avec Knie. Je sentais mon cœur exploser de joie à la fin du show, avec toute la troupe derrière moi, lorsque le public se levait pour la standing ovation.
« Pour moi, Knie, c’est la place de jeu. (…) En Suisse, il n’y a rien qui leur arrive à la cheville. »
OFF : Il y a aussi cette famille très soudée qui t’a complètement adopté…
BB : La grand-mère me disait tout le temps qu’ils ne me rendraient pas de sitôt à mes parents. J’ai aussi beaucoup aimé parler d’art avec Géraldine, elle a une fibre artistique incroyable. Et puis, il y a le fils, Ivan… On a eu un vrai coup de foudre amical. Quand on s’est rencontré la première fois, on a eu l’impression de se connaître depuis dix ans. En plus, j’ai toujours été un peu gipsy dans l’âme, je n’ai jamais trop aimé me fixer. Alors, là, quand tu te lèves le matin et que tu ouvres la porte de ta caravane, tu tombes sur deux chameaux et trois contorsionnistes italiens qui te saluent… Il y avait de bonnes vibes !
OFF : Tu as aussi été le premier musicien à faire cette tournée.
BB : Oui, et c’est désormais une tradition, puisque cette année, ce sont mes amis de Pegasus qui ont été invités par le cirque. J’aime bien quand c’est risqué, quand on t’attend au tournant et que tu démontes tout. Mais, si le projet fait du sens, si je pense que je vais m’amuser, il n’y a pas de raison que je tergiverse pendant 15 ans.
OFF : Autre rencontre: Shania Twain en 2012. Elle a aussi changé ta vie d’artiste, non ?
BB : Je l’avais rencontrée à Montreux, chez Claude Nobs. On est tout de suite devenu potes, avec elle et son mari. Je leur rendais visite, chez eux, je suis allé voir son spectacle à Las Vegas. À cette époque, elle ne faisait plus de tournée… J’étais d’ailleurs étonné de voir cette femme – que je ne connaissais qu’en training et en casquette – se transformer en superwoman dès qu’elle montait sur scène. Mais je ne suis pas opportuniste, je ne me mets pas avec des gens pour en tirer quelque chose.
OFF : Pourtant, tu as assuré la première partie de sa tournée mondiale en 2018, avec 80 dates. Comment est-ce arrivé ?
BB : En 2015, Shania m’a appelé en catastrophe, parce que Gavin DeGraw ne pouvait pas assurer la première partie sur ses trois dernières dates au Canada. Elle souhaitait que je la dépanne avec mon groupe. J’aime bien trouver des solutions. Nous avions trois vols, s’il y en avait un seul en retard, c’était foutu… Mais on l’a fait. Et, trois ans plus tard, lorsque la question de la première partie s’est posée, je me suis proposé pour faire un bout avec eux. Ils ont décidé de me prendre sur toute la tournée, en solo, juste guitare et voix. C’était fou. Shania est l’une des plus grandes stars au monde, on a chanté dans des stades pleins à craquer (ndlr. 100 000 spectateurs au Brésil), et, chaque soir, elle m’invitait à chanter un duo sur scène avec elle. Aujourd’hui, elle fait partie, avec son mari, du cercle restreint de personnes à qui je fais 100 % confiance. Si j’ai un souci, je peux lui parler, elle a une certaine expertise dans ce milieu.
OFF : Comment sort-on d’une telle tournée ?
BB : Tu sais que la dépression va te frapper, tu crois que tu réussiras à passer outre et, à la fin, ça t’arrive quand même… On est rentré le 23 décembre et, pour éviter de tout couper d’un coup, on a invité Shania et son mari à notre chalet pour passer Noël et Nouvel-an avec nous. Cela a permis d’adoucir un peu la descente. Mais cette tournée m’a aussi permis d’avoir un regard différent sur cette vie de star. C’est difficile de se retrouver à ce niveau, d’être en tournée en permanence. C’est un long voyage solitaire. Moi, j’avais de la chance, j’étais toujours avec Shania et son mari. Après un concert, tu n’arrives jamais à dormir tout de suite. Nous nous retrouvions dans la chambre de l’un ou de l’autre, nous commandions un plateau de fromages et nous improvisions des jeux musicaux jusqu’à 6 heures du matin.
OFF : Qu’est-ce que cette tournée mondiale t’a apporté personnellement ?
BB : Des souvenirs de fou. Une expérience unique. Et puis, j’ai pu jouer dans toutes les arenas de hockey qui me faisaient rêver quand j’étais gamin. J’ai visité les vestiaires, on m’a offert des maillots… C’était chouette. Je suis aussi capable désormais de me retrouver seul sur scène, face à 20 000 spectateurs, en ayant du plaisir.
OFF : Et au niveau notoriété ?
BB : J’avais une réponse directe. À la fin de mon concert, je vendais mes disques et je les dédicaçais. Il y avait des monstres files.. J’ai dû vendre des dizaines de milliers de CD sur cette tournée. Et puis, sur Instagram, j’ai dû gagner plus de 50 000 followers. Mais je n’ai pas eu vraiment le temps d’en profiter. Après mon retour en 2018, j’avais prévu de refaire un peu de présence en Suisse en 2019 et, ensuite, de retourner un peu partout en 2020. On sait ce qui s’est passé… Je me souviens très bien de ce 13 mars et de ce vol annulé pour Los Angeles. Je sais que je referai une tournée aux États-Unis, mais pour l’instant, les planètes ne sont pas alignées.
Bastian Baker au concert MTV Unplugged
OFF : Au cours de ta carrière, tu as signé plusieurs collaborations avec d’autres artistes suisses, comme Stress ou Pat Burgener, qui a réalisé ton clip Call Me in L.A. Comment se créent-elles ?
BB : Au gré des rencontres et des périodes. Avec Stress, j’ai beaucoup travaillé avec lui entre 2011 et 2013. Puis, pendant des années, on n’a plus rien fait ensemble, jusqu’à ce qu’il organise sa tournée MTV Unplugged. Noah Veraguth, de Pegasus, c’est l’un de mes meilleurs amis dans le business. Nous échangeons donc toujours beaucoup ensemble. Mais je ne suis pas territorial, je ne joue pas sur l’ego: je suis content quand ça marche bien pour les autres et je le dis. En ce moment, il y a deux jeunes artistes, Joya Marleen et Linda Elys, qui cartonnent. Leur projet a de la gueule, je me suis empressé de les encourager. En Suisse, il y a de la place pour tout le monde.
OFF : Parmi ces collaborations, il y a aussi tes apparitions aux côtés des deux Vincent dans l’émission 52 minutes…
BB : Là, c’est juste pour le fun. Quand ils ont besoin de quelque chose ou quand j’ai une idée de gag, je leur envoie. C’est comme ça que la chanson de Lady Gaga, Shallow, dans le film A Star is Born, est devenue In the chalet. Je regardais le film et un match de hockey en même temps et je déconnais avec un pote… Ce qui est fou, c’est qu’après, ils arrivent à te faire une vidéo sympa de cette blague. Il n’y a donc rien de stratégique. Je crois que les gens réfléchissent plus que moi. Je fais juste des trucs que j’aime bien. Je ne me pose pas la question de savoir si ça va me faire du bien ou du mal.
OFF : Tu es aussi un artiste engagé, tu n’hésites pas à te rendre sur le terrain pour soutenir un projet. Est-ce important pour toi ?
BB : C’est un sujet complexe. Il est difficile de se positionner avec ça, parce que ça peut vite devenir un truc d’image. Je n’ai pas envie de passer pour le «white saver», ça me saoule ! C’est pourquoi, j’essaie de bien choisir les associations avec lesquelles je travaille. Là, je suis devenu le nouvel ambassadeur de l’UNICEF – qui s’engage pour l’éducation des enfants. J’adore les enfants et, à mes yeux, l’accès à l’éducation pour tous est fondamentale. Je n’ai aucune réticence à faire la lumière sur un problème, en me rendant sur le terrain.
Dates du Solo Acoustic Tour sur www.bastianbaker.com.
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